La dernière guerre, tome 1 : 49 Jours

Auteur: Fabrice Colin
Édition Michel Lafon

Parution : novembre 2012
Prix : 16.00 €

416 pages

4ème de couverture:

Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un "Élohim". Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…

Une première lecture pour mon Challenge de l'été.

Mon avis.

L'auteur nous plonge dans un univers très complexe, extrêmement fournit de détails, de descriptions et de fantasy. L'univers m'a paru vraiment lourd, j'ai eu du mal à me retrouver au milieu des Terres du l'Intermonde. Mon imagination n'a pas suivi à ce niveau. Il m'a été facile de me représenter les animaux ou les villages des égarés mais me représenter les Elohims ou encore le Nihil a vraiment été difficile.

Je m'attendais à ce que l'univers me soit révélé au fur et à mesure, mais plus les révélations s'enchainaient, plus le tout me semblait complexe. Je pense que je n'ai pas saisi l'ampleur de l'univers et je trouve cela dommage car cela m'a freiné dans ma lecture.

Le style de l'auteur est déroutant au premier abord. Les premiers chapitres constitués de seulement trois, quatre pages, se composent essentiellement de phrases très courtes. J'aime les phrases complexes, ou plus ou moins construites avec des virgules, des longueurs. Un style que j'ai peu l'habitude de lire et qui m'a un peu rebutée dès le début de ma lecture.

Un tome dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à me plonger. Une histoire intéressante sans aucun doute, mais le tout n'était pas cohérent pour moi. Les événements s’enchainent bien trop vite en début de tome, Floryan est bien trop naïf et se laisse manipuler avec une facilité déconcertante. Mourir de façon aussi tragique aurait du le faire réfléchir, mais au lieu de ça, lui qui était un jeune homme arrogant et vaniteux, devient plus une victime qu'un meneur. Il suit le mouvement, croit tout ce qu'on lui dit malgré les signaux alarmants que nous pouvons voir tout au long du roman. Puis en milieu de roman, on a une sorte de répit, un calme dans l'histoire qui m'a un peu ennuyée. J'ai eu du mal à me relancer.

Les personnages sont eux aussi bien décrits, pas spécialement leur physique mais leur personnalité est bien fournie. J'ai aimé la profondeur de ceux-ci et leurs réactions. Tellement humains par certains aspects et pourtant si différents après leur mort. On pense découvrir leur vrai nature et l'auteur nous surprend avec une révélation habilement placée qui change totalement notre perspective.

Lorsque l'auteur entame toute la partie du roman sur les déplacements de Floryan sur Terre et ses voyages dans le temps, j'ai repris goût à ma lecture et l'avidité de connaitre la suite est revenue. Toutes les informations retirées de ces voyages, les personnages, le contexte, j'ai tout aimé. C'est bien construit, fluide et captivant. J'aurais aimé en savoir d'avantage et voir évoluer le temps avec Floryan.

Malgré les lenteurs que j'ai pu ressentir, j'ai enchainé les derniers chapitres à une vitesse folle. Une fois que l'action est plus présente, je me suis régalée. Beaucoup d'interrogation restent en suspens mais l'auteur a su raviver ma curiosité grâce à un final qui m'a laissé sans voix.

Ma note :