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vendredi 17 novembre 2017

Sous le soleil de cendres

Auteur : Claire et Robert BELMAS

Éditions Scrinéo

309 pages

4ème de couverture:

Entre utopie et dystopie, un grand roman d'aventures avec un personnage féminin fort, courageux et indépendant.

XXIIIe siècle. Après des années de guerres et de catastrophes climatiques qui ont décimé l'humanité, l'Instance, une société pacifique fondée sur des notions d'humanisme et d'écologie, a vu le jour. La criminalité n'y existe pas, aussi lorsque quatre éminents scientifiques sont assassinés en Haute-Occitanie, l'Instance mandate sa meilleure enquêtrice, Lyla Tran-Dinh.
La jeune femme constate rapidement des tensions inhabituelles au sein de la communauté... Cela a-t-il un rapport avec l'apparition inexpliquée d'un Soleil de Cendres dans le ciel ? Lyla est loin de soupçonner les abîmes vertigineux qui vont s'ouvrir sous ses pieds... Elle n'a pas de pistes sérieuses. Sur qui peut-elle s'appuyer ? Sur Erad Guzlan, un ami de son père, sur Janet Estevan, son assistante ? En Haute-Occitanie, le cauchemar ne fait que commencer !


Mon avis:


On remarque assez rapidement que c'est un roman à deux mains. Les styles sont vraiment différents. D'un côté, nous avons des descriptions longues avec un vocabulaire parfois difficile à suivre. Il m'a fallu relire certains passages pour en comprendre le sens. Les termes scientifique ou liés à l'univers sont parfois flous, ou ne représentent rien et ne sont pas vraiment expliqués. Pour quelqu'un de peu familier avec la science fiction c'est un peu déroutant. De l'autre côté, nous avons un style vraiment fluide, des passages qui se dévorent à une vitesse folle, du rythme, de la tension, tout pour nous tenir en haleine.

Une fois que l'on se familiarise avec les deux styles différents, l'histoire prend tout son sens, on apprend à connaitre nos personnages et on veut savoir si ils vont s'en sortir. Les auteurs ne ménagent pas leurs personnages que ce soient les principaux ou les secondaires. Malheur a qui s'attache trop à l'un deux. J'ai beaucoup aimé la seconde partie du roman, les bannis auraient cependant pu être plus exploités.

L'intrigue en elle même est vraiment sympathique, l'enquête intéressante et les indices peu présents. La tournure des événements m'a un peu surprise. Je m'attendais à de plus en plus d'actions mais on fluctue vraiment entre des moments intenses et des moments de calme plat qui ne m’enchantent guère. 

Les choses se mettent lentement en place, les auteurs jouant sur le rythme pour forger le doute et la crainte. Malheureusement, le dénouement est trop rapide pour moi. Les révélations quand à tous ses meurtres se font en quelques pages, comme une évidence alors que j'aurais aimé plus de détails. Une fin ouverte qui aurait demandé un peu plus de direction, le tout reste tellement vague et tant de possibilité sont offertes que la fin ne se fait pas vraiment ressentir. On pourrait penser à la préparation d'un second tome.

En résumé, une intrigue avec beaucoup de potentiel, des évènements surprenant mais un style particulier qui peut dérouter.

Ma note:




4 commentaires:

  1. Dommage pour le style des auteurs, c'est sûr que ce n'est pas forcément facile de doser ! Je trouve que jusque-là les livres que j'ai lu écrits à deux mains ne m'ont pas trop gênée :)

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    1. En général je remarque pas trop non plus mais là y avait vraiment une "cassure" a chaque changement, tu le sentais bien ^^

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  2. Bonjour, Preskilia et Ninouille en rêves !
    D’abord, merci d’avoir lu notre livre et d’avoir pris la peine d’en rendre compte. Votre critique fait bien le tour de notre roman… sauf sur un point : notre méthode d’écriture à deux mains. Là, votre commentaire nous a fait sourire, car celle qu’à tort vous nous prêtez, et qui consiste à rabouter des morceaux de textes rédigés séparément par chaque auteur, est à notre avis la pire. Aussi ne l’avons-nous jamais utilisée ! Nos maîtres en la matière, toute révérence gardée, sont les « couples littéraires » Boileau-Narcejac et Kuttner-Moore. Comme la leur, notre écriture est totalement fusionnelle et nous pouvons vous garantir que chaque paragraphe, chaque phrase et chaque mot ont été écrits par un seul auteur bicéphale selon une technique bien rodée au fil des ans. En fait, ce que vous avez pris pour des collages est tout simplement une adaptation différenciée du style au sujet traité : on ne peut conserver la même écriture pour la description d’un cadre, une scène d’action, une scène sentimentale, un dialogue familier, une analyse psychologique ou sociologique, un exposé scientifique, etc. Un auteur qui se respecte se doit de savoir manier tous les types de discours en fonction du contexte, n’est-ce pas ?
    Mais qu’à cela ne tienne, ce petit « droit de réponse » est l’occasion d’échanger aujourd’hui sur ce blog. Merci encore à vous !
    Recevez nos meilleurs vœux pour 2018.
    Bien cordialement,
    Claire et Robert Belmas

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    1. Tout d'abord je tiens à vous remercier, c'est rare de pouvoir échanger avec des auteurs ailleurs qu'en salon ou dans un cadre plus formel.
      Je vous remercie également pour les explications même si pour le coup cela me perturbe un peu.
      Si c'est une écriture en duo, je suis passée à côté dans ce cas car pour moi les différences de style étaient flagrantes. Même lors du même genre de scène, j'entend par là les descriptions de personnages ou d'univers, les changements étaient perceptibles; nous passions d'un rythme lent à un enchainement d'informations qui tout un coup redonnait du souffle à l'écriture.
      Je ne suis peut être pas familiarisée à cela tout simplement.
      Dans tous les cas, merci d'avoir pris le temps de clarifier cela et d'en débattre avec moi :)

      Meilleurs vœux et bonne continuation :D

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