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jeudi 6 avril 2017

Le roi des fauves

Auteur : Aurélie Wellenstein

Éditions Scrinéo

284 pages

4ème de couverture:

Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort. Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ». Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…


Mon avis:


Je possède plusieurs titres de l'auteur, je suis fan des éditions Scrinéo, les Imaginales approchent à grand pas; il était donc grand temps de me lancer dans ce roman.

Ma lecture a commencé sur les chapeaux de roues, j'ai de suite adhéré à la vie tourmentée de nos trois amis. Leur misère, leur lutte permanente dans un village qui manque cruellement de nourriture m'a beaucoup touché. En jouant de suite avec la corde sensible, l'auteur sait nous faire aimer les personnages et plonger dans l'intrigue.

Cependant, plus l'intrigue progresse moins j'ai réussi à y rester absorbée. J'ai aimé la trame principale et le déroulement de certains évènements mais progressivement je me suis sentie de moins en moins proche des personnages et un détachement s'est installé. Ma lecture est restée fluide et agréable mais je n'avais plus les tripes qui se crispaient quand un malheur survenait. Je pense que le revirement assez radical de personnalité de Kaya et la lutte interne d'Ivar ont eu raison de ma patience. Ces deux personnages m'ont agacée à se battre entre eux et contre eux.

L'auteur nous pousse à la réflexion en utilisant le thème des bêtes. Sommes nous tous des monstres en devenir ou pouvons nous lutter et prendre le dessus, apprendre à nous contrôler et apprécier les autres pour ce qu'ils sont? C'est profond et très bien tourné, on se surprend à s'imaginer à la place de nos protagonistes, à se faire la morale ou à avoir des remords pour eux, le tout sans vraiment s'en rendre compte. Un joli tour de main; qui aurait pu croire qu'on en viendrait à apprécier ces bêtes et détester les humains ?

L'écriture de l'auteur est vraiment agréable à lire. La mythologie mise en place est originale et oblige à beaucoup d'imagination. J'ai réellement apprécié cette plume et compte bien lire d'autres œuvres de l'auteur. L'univers est sombre et parfois violent mais enivrant; j'aurais aimé une fin plus fermée mais je ne regrette pas la liberté que nous donne l'auteur.
 

Ma note:





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